Des ateliers sur fond de développement agricole, la note de fin de N’djamena
Experts, acteurs locaux et centres de recherche agricole africains se sont réunis autour de la filière agricole du Tchad, de son système de recherche et de son secteur semencier pour poser les jalons d’une feuille de route constructive au développement des variétés végétales.
C’était au cours du séminaire national sur la protection des obtentions végétales qui s’est déroulé du lundi 30 août au jeudi 1er septembre 2021. L’objectif était de fédérer toutes les stratégies techniques et administratives nécessaires à valoriser les variétés améliorées, à booster la productivité agricole afin d’aboutir à une meilleure distribution sur le marché.
Les parties prenantes à ces travaux se sont mutuellement félicitées de la richesse et de la fluidité des échanges qui ont contribué à la réussite de cette activité. Les discussions ont permis de se pencher sur les défis et facteurs de développement à prendre en compte, pour une meilleure organisation de la filière semencière.
L’ultime étape de ces ateliers a été parachevée par des recommandations d’experts et des résolutions fortes.
Louise AKANVOU pour le CNRA ; « bien définir les rôles des structures entre l’organisation de la recherche qui créé, protège et valorise les obtentions végétales, et le secteur privé qui promeut et commercialise les variétés à fortes valeurs économique ».
Yacouba DIALLO pour le CORAF ; « revoir la politique nationale de production des semences de base et tenir compte des débouchés pour produire en fonction de la demande. Dès lors que les semences sont de qualité, cela emmènera les paysans à rechercher eux-mêmes la bonne semence ».
Justin RAKOTOARISAONA de l’AFTSA ; « il n’est pas nécessaire d’attendre d’être en grand nombre pour mettre en place des associations de producteurs de semences, on peut commencer en petit comité et progressivement elles s’agrandiront ».
François BURGAUD pour le SEMAE ; « les statistiques des échanges de semences entre les pays de la Zone CEMAC et le reste du monde restent encore assez faibles. Ce qui traduit les difficultés de ces pays en termes de création variétale. Néanmoins nous restons disponibles pour apporter notre expertise et aider à investir davantage dans la recherche et le développement de l’industrie semencière ».
SAAD Cherif Ahmed pour le ministère en charge de l’industrie ; « le projet #PPOV de l’OAPI est une initiative à fort potentiel agricole et économique ainsi qu’une occasion à saisir pour l’ensemble de nos acteurs. Avec le soutien des différents partenaires et experts, nous essayerons de faire de notre mieux pour avancer petit à petit ».
À terme, il apparait désormais important pour le Tchad de s’octroyer des infrastructures adaptées pour les programmes de recherche et de miser sur la formation à partir des écoles et universités, afin d’accroître les compétences des personnes ressources. Les autres aspects à prendre en compte sont la vulgarisation des nouvelles technologies (variétés et autres technologies) mises en place, ainsi qu’une meilleure définition de la politique de protection des nouvelles variétés végétale créées.
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